Correction exercice I la diversité génétique d’une population
Correction exercice I
Partie A : Question à choix multiples (Q.C.M)
1-b, 2-c ; 3-d, 4-b, 5-c, 6-d, 7-a ; 8-c, 9-c ; 10-a
B. Questions à réponses ouvertes
1.a)
• La génétique des populations est la science qui a pour but de déterminer l’ampleur de la variabilité génétique dans les populations naturelles, d’en expliquer l’origine, le maintien et l’importance évolutive.
• La population désigne l’ensemble des individus d’une même espèce qui vivent et se reproduisent entre eux en un lieu assez bien délimité à la même époque.
• Un pool de gènes est un ensemble de gènes et de leurs différents allèles présents dans une population.
• La fréquence d’un allèle donné est le rapport du nombre de loci occupé par cet allèle et le nombre total de loci existant dans cette population.
• Si les migrations, en mélangeant les pools génétiques, ont tendance à uniformiser ces dernières, elles peuvent aussi créer des populations nouvelles : c’est l’effet de fondation.
1.b) Un gène est dit polymorphe si l’allèle le plus commun (normal) a une fréquence inférieure à 0,95. Dans le cas contraire, le gène est dit monomorphe.
Exemples de gènes polymorphes : le gène ABO, les gènes HLA.
2 - Si la « valeur sélective » des allèles du gène est nulle, la sélection naturelle est inopérante et les fréquences alléliques restent stables ou évoluent sous le jeu des apports externes (migrants).
Si la « valeur sélective » des allèles est élevée, autrement dit. Si certains allèles d'un gène sont dangereux, nocifs, au point d'altérer l’espérance de vie, et donc la reproduction, leur fréquence diminue, sans pour autant s’annuler, en raison de l'apparition spontanée de nouveaux allèles.
Le cas de l’allèle S du gène B de l’hémoglobine humaine est particulièrement intéressant. Trois génotypes sont possibles : sujet sain homozygote (A//A), sujet hétérozygote (A//S), sujet malade homozygote (S//S).
Seuls les sujets SS sont gravement anémiés.
En Europe, la fréquence de l’allèle S est très faible ; mais elle est élevée en Afrique Centrale. La fréquence des sujets hétérozygotes est de 30% celle des homozygotes malades de 4%.
On explique les succès de l’allèle S par le fait que les sujets AS sont protégés de l’infection paludéenne. Ainsi la pression du milieu en pays Tropical favorise le maintien d‘une fréquence élevée de l’allèle S. Cela montre que la valeur sélective d'un allèle est relative et quelle dépend de la pression du milieu.
3 a) Chaque gène (on estime leur nombre a environ 75 000 chez l’homme) peut exister sous plusieurs appelles allèles.
Par exemple, un des gènes contrôlant les groupes sanguins existe sous trois formes (A, B, O) ; un des gènes contrôlant les protéines du systèmes HLA. Le gène A, existe sous 18 formes.
Il en résulte que le génome humain (75 000 gènes, n allèles) est extrêmement polymorphe (poly: plusieurs ; morphe : forme)
b) De nombreux mécanismes assurent le maintien du polymorphisme :
• Les mutations,
• Les brassages génétiques interchromosomiques et intrachromosomiques,
• Les apports populationnels (migrations).
c) Le polymorphisme confère aux espèces un avantage sélectif considérable : face aux modifications incessantes et potentiellement dangereuses du milieu, une espèce pouvant présenter de très nombreux phénotypes est particulièrement bien « armée » pour survivre.
Pour expliquer l’intérêt du polymorphisme on donne l’exemple suivant : soit, chez un poisson, un gène G contrôlant la synthèse d‘une enzyme efficace à 30°C.
Imaginons une mutation efficace aboutissant à un allèle G’ contrôlant la synthèse d‘une enzyme efficace à 20°C : les sujets homozygotes G//G et G’//G’ sont obligatoirement cantonnés dans des milieux à 30°C ou à 20°C. Un sujet hétérozygote G//G‘ pourra vivre sans dommage sélectif, dans les deux conditions de température (puisque ses cellules contiennent les deux formes de l’enzyme).
Correction exercice II la diversité génétique d’une population
Correction exercice II
- Nombre d’individus homozygotes A//A : 8 ;
- Nombre d’individus hétérozygotes A//a : 6 ;
- Nombre d’individus homozygotes a//a : 2.
Fréquence de l’allèle A \(p = \frac{{2 \times 8 + 6}}{{2 \times 16}}\) \( = 0,6875\)
Fréquence de l’allèle a \(q = \frac{{6 + 2 \times 2}}{{2 \times 16}}\) \( = 0,3125\);
Donc \(p + q = 1\)
1. La viabilité mesure ainsi la probabilité qu’un individu survive depuis la fécondation jusqu’à l’âge reproducteur.
La viabilité représente la valeur adaptative notée \(w\), La valeur sélective est notée s ainsi : \(w = 1 - s\)
2.b) Pour un génotype qui ne laisse pas de descendants, \(w = 0\)et \(s = 1\)
2.b) Pour un génotype ayant une forte aptitude, \(w = 1\)et \(s = 0\)
Correction exercice IV la diversité génétique d’une population
Correction exercice III
Le taux de migration, \(m = \frac{5}{{45 + 5}}\) \( = 0,1\)
Le changement de fréquence due à la migration, \(\Delta P = 0,1 \times \) \(\left( {0,5 - 0,1} \right) = \) \(0,04\)
La nouvelle fréquence de l’allèle dans la population receveuse est de 0,1 + 0,04 soit 0,14.
Il y a eu amélioration de la fréquence originale d’environ 4 %.
NB : Avant la migration, la différence entre les fréquences alléliques des populations initiale et receveuse était de 0,5 – 0,1 = 0,4. Après migration, la différence devient 0,5 – 0,14 = 0,36.
On dit alors que la migration a pour effet de diminuer les différences entre les fréquences alléliques au sein des populations.
Correction exercice V la diversité génétique d’une population
Correction exercice IV
L’existence de deux phénotypes (forme sombre et forme claire) apparus au sein de la population de phalènes permet de supposer qu’il y a eu une mutation génique. En effet, cette mutation génique est favorable à la forme sombre ; car la phalène se confond avec les troncs de bouleaux noircis par la poussière de charbon. De ce fait, cette forme est moins visible et moins consommée par les oiseaux. Par contre, cette mutation est défavorable a la forme claire ; car elle est pour les oiseaux prédateurs faciles à repérer sur les troncs noircis. La sélection naturelle a favorisé l’allèle forme sombre et défavorisé l’allèle forme claire. Leur disparition laisse la place libre à la forme sombre qui était bien camouflée.
C'est donc l’action combinée do la mutation favorisée par la sélection naturelle qui est à l’origine du mélanisme industriel.
Correction exercice V la diversité génétique d’une population
Correction exercice V
1. Les documents 1 et 2 montrent une remarquable similitude des aires de répartition du paludisme et de la drépanocytose, en particulier en Afrique, à Madagascar, en Arable, en Inde et en Australie. Les zones où l’allèle HbS a une fréquence supérieure à 20%, en particulier sont situées exactement dans les zones on le paludisme sévit.
2 - On s’intéresse ici au gène qui code pour l’hémoglobine et qui présente deux formes alléliques : normal A et sicklémique S.
Sur électroencéphalogramme les deux types d’hémoglobine s’expriment : il y a donc codominance.
L'individu A est homozygote de génotype SS, l’individu B est homozygote de génotype AA et l’individu C est hétérozygote de génotype AS.
Puisque l'hématozoaire du paludisme se développe moins bien dans les globules rouges sicklémiques, les individus hétérozygotes résistent mieux aux méfaits de l'agent du paludisme. Le maintien de la sicklémie est donc dû à l’avantage conféré par l’hétérozygotie à résister au paludisme (vigueur hybride).
3. Le polymorphisme permet à la maladie de ne pas gagner de terrain (ce qu’elle ferait inévitablement si les individus étaient SS) et au paludisme de ne pas gagner non plus de terrain (ce qu’il ferait inévitablement si les individus étaient ( AA). Le polymorphisme procure bien un avantage à la population.
Correction exercice VI la diversité génétique d’une population
Correction exercice VI
1. Même dans les conditions où l’environnement impose une compétition importante, les deux populations ont réussi à se maintenir et à croitre. Néanmoins, la croissance de la population 2 est plus rapide et finalement plus importante que celle de la population 1.
2 - Puisque les individus de la population 1 ne proviennent que d'une seule souche, ils doivent être homozygotes pour un nombre important de leurs gènes ; au contraire, les individus de la population 2 sont hétérozygotes pour dc nombreux gènes. La population 2, du fait de ce polymorphisme génétique plus important, est donc plus polymorphe que la population 1.
3 - Une relation semble ainsi mise en évidence entre la diversité génétique et les possibilités d’adaptation à des conditions de vie difficile : le pool génétique de la population 1 est nettement moins riche que celui de la population 2.
4 - Dans des conditions identiques (expérimentales), la population qui est la plus polymorphe apparait donc plus capable de se développer : le polymorphisme semble donc permettre une meilleure adaptation à l’environnement.
Correction exercice VII la diversité génétique d’une population
Correction exercice VII
1 - Les populations amérindiennes présentent une proportion très élevée d’individus de groupe O et une absence complète d’individus de groupe B et de groupe AB.
2. Les deux facteurs sélectifs qui interviennent dans une population au niveau de la fréquence des groupes sanguins sont la résistance plus ou moins grande aux infections et les facteurs immunitaires.
3. Le facteur infectieux ayant de faibles conséquences sur les populations, ce sont les facteurs immunitaires qui interviennent dans la répartition des groupes sanguins.
Correction exercice VIII la diversité génétique d’une population
Correction exercice VIII
2 - Courbe 1.a
Pour chacune des deux espèces de paramécies cultivées seules, les populations évoluent de façon semblable. Elles présentent une période de croissance régulière jusqu’à un maximum, atteint au bout de quelques jours, puis leur effectif se stabilise avec de très légères fluctuations, à ce niveau maximal. La population de Paramecium aurelia croit plus rapidement que celle de Paramecium caudatum et présents, lors de la stabilité maximale de l’effectif, un nombre deux fois plus important d’individus par cm3.
La stabilisation des effectifs de chacune des populations correspond a un équilibre qui dépend de la capacite que possède le milieu à fournir une nourriture suffisante pour assurer la survie des individus de la population.
Courbe 1.b
Lorsque les deux espèces sont cultivées ensemble, l’espèce Paramecium caudatum est pratiquement éliminée au bout de 18 jours. Paramecium aurelia presents, quant a elle, une croissance moins rapide et son effectif se stabilise à un maximum plus faible que lorsqu’elle est cultivée seule.
Il y a compétition pour la nourriture et l’espace entre les deux espèces. L’espèce Paramecium aurelia, à croissance plus rapide, se développe au détriment de Paramecium caudatum, mais elle subit, dans une certaine mesure, la concurrence de cette dernière.