Correction sujet I
I. Communication
1 a) On peut identifier dans la situation de communication trois protagonistes, à savoir le locuteur, qui assume le discours et dont la présence est fortement marquée par la présence des pronoms personnels (moi, je), des adjectifs possessifs (notre, nos) en réalité LUMUMBA ; le Sire (Roi des belges) qui est apostrophe et qui est destinataire du propos à qui il faut ajouter les oppresseurs désignés par « vous x, « ils », et « on » ; enfin le peuple des oubliés désigné par « camarades», « nous », « Congolais », « notre », «frères de combats » qui sont des principaux destinataires.
b) ces protagonistes entretiennent deux types de rapports
On note un rapport de méfiance, d'opposition entre le locuteur et l’oppresseur (sire / Boys) agressif et violent quand il s'adresse aux oppresseurs, tantôt il est conciliant et mobilisateur quand il s’adresse à ses frères.
2 a) dans ce texte le principal référent est le Congo qui vient d’accéder à l'indépendance.
Il est désigné tout au long du texte par plusieurs substituts ; « notre pays », « notre mère », «notre enfant», « notre roi », « kongo ».
b) ces substituts révèlent chez le locuteur des sentiments profonds d’amour, l’attachement filial, maternel, patriotique.
II Morphosyntaxe
1 - trois temps de l’indicatif dominent dans ce texte : le présent (18 occurrences), auquel on peut rattacher le passé composé (7 occurrences), l’imparfait (6 occurrences), et puis le futur (6 occurrences).
Le présent renvoie au moment de l'énonciation (présent du discours) renforcé par l’ancrage spatio-temporel qui marquent les déictiques (aujourd’hui, voici, ce jour); il permet aussi d'actualiser ce qui pour le moment n'est qu'un rêve (r: je relève », « je le ramène », « je lui crachote au visage », « je le dépose »)
L'imparfait est le temps de l'évocation du passé de la souffrance, de l'humiliation, de la dépossession, un passé que le -poète veut oublier. (Son emploi se limite au cinq premières lignes).
2 Le pronom indéfini « on » employé au début du texte est un substitut qui permet de désigner les oppresseurs, les colonisateurs, les bourreaux. Le locuteur l'utilise pour montrer sa défiance, son mépris vis-à-vis de son bourreau qui ne mérite pas d’avoir son nom.
III Sémantique
1- Le champ lexical de la souffrance est constitué de :
« Oubliés », « les dépossédés ». « boys », « lavandières », « oui bwana », « humiliation », « souffrances », « souffrir», « affadir », « boire », « blessures », « injustice », etc. Le champ lexical de la lutte est formé de : a camarades », « frère de combat », « lutte », « vaincu », « blessure ».
Le champ lexical du changement est formé de : « transforme en mamelle », « enfant », « espérance », « annonciateur », « toucan », « faire », « refaire », « ferons », « référons », « sera redressé », « sera rehaussé », « l'union de tous », « kongo ».
2. Le champ sémantique de « kongo » est riche et varié :
Il désigne d’abord un enfant qu’on entoure de toute l'affection et de toute la bénédiction.
Il désigne ensuite le roi à qui on souhaite plein succès, longévité, après l’avoir élevé à la dignité royale.
Il désigne enfin le pays qui a des coutumes, qu'on doit reconstruire, et qui a besoin de l'union et du dévouement en tous.
IV Rhétorique
1 Le type de lexique récurrent est à forte connotation affective :
« Humiliation », « pauvres moyens », « souffrance », « frappa », « déposséda » etc.
Au niveau des figures de style on note :
L’anaphore, l’apostrophe, l’emphase, la gradation (l’enfant de nos veilles, de nos souffrances, de nos combats). La métaphore, la métaphore filée (tenez je l'élève au-dessus de ma tête... c’est kongo, notre roi » : image de l'enfant).
Tout ceci contribue à donner au texte une tonalité lyrique.
Plus qu’un simple discours, c’est un champ cadencé, un hymne qui célèbre la naissance de la jeune nation.
2. Pour impliquer ses différents destinataires dans son énoncé le locuteur recours à l’apostrophe, à rappel aux sentiments, aux images, aux interpellations, à l'expression locale (« bwana »). Il veut émouvoir son auditoire, lui faire partager son rêve.
Correction sujet II
I. Communication (5pts)
1. Les différentes voix narratives qui s'expriment dans le texte sont la voix du narrateur, les voix attribuées à des amis d’université et la voix du journaliste.
• La voix du narrateur qui est le principal responsable de l'énonciation. Il se manifeste à travers la 1ère personne du singulier.
• Les voix attribuées à des amis d’université à travers le discours direct : « Ben Du Toit ? ».
« Ah l Oui, bien sûr. Un type sympa. Que lui est-il arrivé ? »
• La voix du journaliste à travers le discours indirect libre : « Un professeur de Johannesburg a été tué... deux filles et un jeune fils. »
Ce mélange de voix dans le texte a pour effet de rendre le récit vivant. Les propos rapportés au discours indirect libre tendent à faire du texte un dialogue.
2. Les deux référents de cet énoncée sont Ben Du Toit et sa mort. Les termes qui nous ont permis de répondre sont les pronoms personnels « lui s, «il» ; le nom propre «Ben Du Toit » ; le groupe nominal « un homme ordinaire, au caractère facile, dépourvu de méchanceté », « vu homme sans qualités particulières », « type sympa », « un professeur de Johannesburg », « sa mort », « sa femme » etc... et le Groupe prépositionnel. « à sa mort » d'une part pour le référent Ben Du Toit.
3. Nous pouvons dire que cet extrait est une narration comportant quelques passages descriptifs. Les indices permettant de justifier notre réponse sont :
• La présence d'un narrateur qui se manifeste à travers la 1 ère personne du singulier ;
• Les temps verbaux : l’imparfait, le présent de narration le passé simple
• L'évolution chronologique des faits à travers l’emploi des indicateurs chronologiques temporels : cc longtemps », « hier soir no, « à ce moment-là », etc.
• L’élément paratextuel : « André Brink, Une saison Blanche et sèche, roman.
II Morphosyntaxe
1 a) Le texte comporte les modes et les temps suivants :
Le mode indicatif :
• Le présent « dois », « écrit », « laisse », etc...
• Le passé composé « est arrivé », « a pris », etc.
• L’Imparfait « faisais », « était», « avais » etc.
• Le plus que parfait « avais pense » etc.
• Le passé simple (du passif) « fut annoncée ».
Le mode conditionnel
• Le présent « se rencontraient », « tenteraient » etc.
Le mode subjonctif
• Le présent « soit ».
N.B : Le correcteur pourra admettre le passé antérieur à la place du passé simple du passif.
b) Dans l’ensemble, les mêmes temps se retrouvent dans les différentes parties du texte. Ce qui montre une interférence entre les faits relatés et les commentaires du narrateur autrement dit, les jugements portés sur Ben Du Toit par les autres, l'annonce de la mort de Ben du toit. La perplexité du narrateur par rapport au choix fait par Ben du toit (le désigner pour écrire son histoire). La justification de cette perplexité, etc...
2. Nous retrouvons des phrases déclaratives (27 fois), interrogatives (4 fois), verbales (23 fois), nominales (8 fois), simples (17 fois) et complexes (6 fois), dans les différentes parties de ce texte. Toutefois, la phrase simple qui est la structure la plus employée (17 fois) se retrouve majoritairement (6 fois) dans le paragraphe relatif à l'annonce de la mort de Ben du toit.
L'effet produit par l'emploi abondant des phrases simples dans le texte est la vivacité du récit, C’est-à-dire cette rapidité dans la relation des faits qui va jusqu'à la banalisation de la mort de Ben du toit.
III Sémantique
1. a) Les mots ou expression qui renvoient à l'idée de simplicité (banalité) sont :
• « Ordinaire », « faciles », « sans distinction », « sans qualités particulières », « banale »
• « Silence cocasse », « réponse tiède », « haussement d'épaule », « un signe de tête ».
Les mots ou expression qui renvoient à l’idée de singularité sont : « dépourvu de méchanceté » « caractère facile », « sans qualités particulières », « étranger ».
b) L'association de ces deux champs lexicaux, traduit tout simplement l'embarras qu'éprouve le narrateur à saisir le personnage de Ben du toit qui pourtant lui est familier. En effet, ils étaient compagnons de chambre à L’université.
2. a) Les termes qui par leurs sens dénote évoquent les sentiments du narrateur à l'égard de Ben du toit sont : « étranger », « d'autres amis plus proche de mol », « un haussement ».
Les termes qui par leurs sens connotés évoquent les sentiments du narrateur à l’égard de
Ben du toit : « ordinaire (ordinaire) », « facile (caractère facile) », « dépourvu de méchanceté », « qualités particulières », « désagréable » etc.
b) Les sentiments du narrateur à l’égard de Ben du toit sont l'indifférence, la compassion l'embarras, le remords: en somme ces sentiments sont mitigés. Les sens dénotés et connotés tiennent lieu de justification.
IV- Rhétorique
1 a) Les procédés par lesquels le narrateur s'efforce de susciter l'intérêt du lecteur pour l’histoire qu'il va lui raconter sont :
• Le portrait liminaire du personnage dont-il sera question.
• L'annonce implicite de sa disparition à travers un discours rapporté au style direct
• La brièveté de présentation des circonstances de la mort de Ben du toit.
• Les interrogations (paragraphes 2 et 5) créent des attentes chez le lecteur.
b) Plusieurs tonalités peuvent être dégagés dans ce texte : réalité, tragique et pathétique.
Les tonalités tragiques et pathétiques sont manifestes à travers le lexique de la mort et les interrogations.
La tonalité réaliste quant à elle se dégage de l'emploi d’un vocabulaire précis, concret confère ( les indices de temps « hier soir », « une semaine après l’enterrement »).
Les indices de lieu « Johannesburg », « à l'université », « page quatre » etc.
2. Les enjeux de ces premiers paragraphes du roman :
Pour le narrateur, ces enjeux sont de susciter des attentes chez le lecteur, éveiller sa curiosité pour la suite.
Ce passage fournit aux lecteurs des éléments très importants pour la compréhension de l'histoire qui, va suivre ces éléments répondent à ces questions: où ? Qui ? Comment ?
Quand ?
Correction sujet III
I Communication :
l-a) Pronom indéfini « on » (qu’on voit cheminer / on ne sait quoi / on se demande)
• Modélisateurs de jugement : « ces doux êtres pensifs no, « ces filles de huit ans », «innocents dans un bagne », «travailler 15 h sans les meules », «éternellement», « les dents d’une machine sombre », « brise la- jeunesse en fleur », « pénétration effective exclamation 05 occurrences / exclamation 10 occurrences »
b) « on » utilisé par le narrateur confère au texte une portée générale les modalisateurs et la ponctuation laissent transparaître l’affection, la compassion, la pitié, l’indignation, la révolte, la commisération du narrateur.
2- Dans les 3 premiers vers, on compte 05 déterminants.
• L’adjectif démonstratif « ces » dans « les enfants », cc les êtres pensifs », « ces filles » mise en évidence des enfants aux yeux de la société rendent compte de la souffrance générale endurée sans exception par les enfants.
• L'adjectif numéral cardinal « huit » dans « huit ans » et l'article défini «la » dans «la fièvre » renforcent le paradoxe entre l’innocence de ces enfants et leur difficile condition.
II Morphosyntaxe
1- L’indicatif et le présent sont le mode et le temps les plus utilisés. « vont », cc ne rit», « maigrit», « voit».
L’indicatif traduit la réalité des faits rapportés par le narrateur tandis que le présent les situe dans l’actualité et la permanence.
2- La phrase exclamative est la plus utilisée
b) elle met en évidence le dépit, la déception, la révolte, l’indignation
III Sémantique
1-a) Le travail : cheminer, travailler 15 h, « meules », « faire éternellement », « le même mouvement », « machine sombre », travaillent « servitude », « travail », « outil »
L'enfant : « enfant », « doux êtres pensif », « filles de huit ans », « innocent », « anges », « petits », « âge tendre n», « jeunesse en fleur », « enfant».
b) La contradiction entre les champs lexicaux traduit la dénonciation du travail des enfants par fauteur. Leur association exprime le contraste existant entre leur candeur (pureté) et la rudesse du travail qui leur est imposé.
2- Les vers 23 et 24 : « travail mauvais ...en sa serre sur le plan rythmique sont construits sur les oppositions : « travail mauvais » I « âge tendre » puis a richesse / misère » et image de l'oiseau de proie qui se dégage de « en sa serre ». L’énonciation présente le travail comme un facteur d’anéantissement et d’emprisonnement de l'enfant qui l’exploite et le rend misérable pour enrichir d'autres.
IV Rhétorique
1.a) La tonalité lyrique dans le texte
L’usage des phrases exclamatives
• Des termes affectifs tels que : « doux être », « anges »
• De L’apostrophe « O servitude infâme imposée à l'enfant »
• De la récurrence de la voyelle sombre (assonance) / U / dans « doux », « sous » « mouvement », « jour »
Tonalité pathétique marqué par :
• Les interrogations rhétoriques (dans les 3 premiers vers)
• Le jeu des appositions (champ lexical de l'enfance / celui du travail, travail mauvais l’âge rendre)
• Les hyperboles : « tous ces enfants dont pas un seul ne sourit », «ils vont de l'aube au soir, faire éternellement le même mouvement»
• Les métaphores : « monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans L’ombre », « travail mauvais qui prend Page tendre en sa serre »
• Le discours direct : « notre père, voyez ce que nous font les hommes »
b) Le poète veut susciter l'affection, la compassion et la pitié du lecteur, sentiments pouvant déboucher sur des réactions de prise de conscience et de révolte.
2-a) Dans les vers 18 à 21 : on relève les allitérations en :
• / t/ dans rachitisme, travail, étouffant, certain, beauté
• / k / dans qui, cœur, qu’à
• / S / dans rachitisme, souffle, insensée, sur, pensée, c’est, certain.
b) Ces allitérations traduisent la souffrance, l’âpreté, la brutalité, la cruauté du travail pour les enfants.