Vous êtes ici : AccueilEXAMENSCorrection épreuve zéro régionale de langue française au probatoire C, D, et TI 2024 (région Extrême-nord)

Vote utilisateur: 5 / 5

Etoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles actives
 
Probatoire
Langue française
C & D & E & TI
2024
Correction épreuve zéro
Bonjour ! Groupe telegram de camerecole, soumettrez-y toutes vos préoccupations. forum telegram

I – Communication (5 pts)

1. C'est le narrateur qui parle dans ce texte. Sa présence est explicite. Cela se justifie par l'utilisation des pronoms de la première personne ("je", "me", "m'", "mon") tout au long du texte. Par exemple : "J’étais tout à fait consciente", "je savais également", "je vis", "je me rendis compte", etc. 1, 5 pt
2. Oui, le texte semble avoir un récepteur implicite. Cela est indiqué par l’expression "comme vous pouvez l’imaginer", suggérant que le narrateur s’adresse à quelqu’un, possiblement le lecteur ou un autre personnage dans le contexte plus large du récit. 1, 5 pt
3. Le référent de ce texte est le cauchemar que le narrateur est en train de vivre. 1 pt
Le référent de ce texte est textuel. Cela signifie que le texte se réfère à des éléments internes à son propre contenu, décrivant une scène spécifique vécue par le narrateur. Le référent n'est pas lié à la situation d'énonciation actuelle du lecteur ou du narrateur, mais bien à une expérience passée racontée dans le texte lui-même. Cela se justifie par le fait que le texte décrit un événement précis et détaillé, vécu par le narrateur dans un contexte de rêve ou de cauchemar, avec des descriptions de la pièce, des meubles, et de l'animal monstrueux.
4. La fonction du langage dominante dans ce texte est la fonction expressive . Cette fonction se manifeste par l'expression des sentiments et des sensations du narrateur face à une situation terrifiante. 1 pt
Justification :
• Expression des émotions : Le texte décrit en détail les sensations et les émotions du narrateur, comme la conscience d'être endormi, la difficulté à parler de son cauchemar, la terreur ressentie face à l'animal monstrueux ("j’étais terrifiée, comme vous pouvez l’imaginer").
• Description subjective : Les descriptions sont profondément subjectives, centrées sur l'expérience intérieure du narrateur. Par exemple, "j’eus l’impression de voir la pièce", "je ressentis une douleur fulgurante".
• Langage sensoriel : Le texte utilise un langage qui évoque les sens et les perceptions personnelles du narrateur, telles que la vue ("je ne pouvais plus distinguer que ses yeux") et la sensation de douleur ("comme si deux grandes aiguilles... s’enfonçaient profondément dans ma poitrine").
En somme, la fonction expressive est prédominante car le texte se concentre sur la manière dont le narrateur vit et ressent cette expérience angoissante.

II – Morphosyntaxe (5 pts)

1. La majorité des verbes du texte sont conjugués à l'imparfait et au passé simple, deux temps de l'indicatif. 1,5 pt
L'emploi de ces temps sert à narrer des actions et des états passés, situant clairement le récit dans une temporalité antérieure.
2. Ce texte est bien un récit, et plusieurs éléments le confirment : 1,5 pt
a) Présence d’un narrateur et d’une narration à la première personne : Le texte est raconté par un narrateur qui utilise la première personne du singulier (“Je”). Cela indique que le narrateur est un personnage de l’histoire et qu’il raconte son expérience personnelle.
b) Événements ordonnés dans le temps : Le texte présente une série d’événements qui se déroulent dans un ordre chronologique. Par exemple, le narrateur se rend compte qu’elle est dans sa chambre, puis elle voit quelque chose bouger, puis elle réalise que c’est un animal, etc. Cette progression temporelle est caractéristique d’un récit.
c) Description détaillée des événements et des personnages : Le texte contient des descriptions détaillées de ce que le narrateur voit et ressent. Par exemple, l’animal est décrit comme étant “d’un noir profond” et “monstrueux”, et les mouvements de l’animal sont décrits en détail. Ces descriptions contribuent à créer une image vivante des événements, ce qui est typique d’un récit.
d) Présence d’un conflit : Dans ce récit, le conflit est la peur et l’angoisse du narrateur face à l’apparition de l’animal monstrueux. Le conflit est un élément clé de tout récit, car il crée du suspense et de l’intérêt pour l’histoire.
e) Utilisation de verbes au passé : La majorité des verbes sont conjugués à l’imparfait et au passé simple, ce qui est typique d’un récit qui raconte des événements passés.
Ces éléments confirment que ce texte est bien un récit. Il raconte une histoire avec un début, un milieu et une fin, et il contient des descriptions détaillées des événements et des personnages. Il présente également un conflit qui crée du suspense et de l’intérêt pour l’histoire.
3. Le connecteur logique est "mais". Il a une valeur d'opposition, indiquant une contradiction entre deux états de conscience du narrateur : d'une part, il est endormi, d'autre part, il sait qu'il est dans sa chambre. 1 pt
4. La phrase est composée de deux propositions reliées par un pronom relatif. 1 pt
a) Proposition principale : "J'aperçus quelque chose bouger près du lit"
b) Proposition subordonnée relative : "que je n'arrivais pas à distinguer tout d'abord"

III – Sémantique (5 pts)

1. Les deux champs lexicaux dominants sont : 2 pts
• Le champ lexical de la peur : "cauchemar", "terrifiée", "effrayant".
• Le champ lexical de l'obscurité : "noir", "sombre", "très sombre".
Leur association traduit une atmosphère d'angoisse et de menace, accentuant l'effet terrifiant du cauchemar.
2. Expliquons les mots et expressions suivants dans le texte : 2 pts
• Cauchemar : Rêve effrayant provoquant de l'angoisse. Dans le texte, il représente une expérience nocturne terrifiante.
• Monstrueux : Qui suscite la peur ou le dégoût par son apparence anormale. L'animal décrit a une taille et une forme effrayantes.
• Virer sans répit : Tourner sans cesse. Indique l'agitation constante de l'animal.
• Douleur fulgurante : Douleur intense et brève, comme un éclair. Décrit une sensation de douleur très forte et soudaine ressentie par le narrateur.
3. Dans ce contexte, "noir" est employé pour décrire la couleur de l'animal, suggérant aussi une connotation de menace ou de mal. 1 pt
Autre sens : "La situation financière de l'entreprise est dans le noir depuis plusieurs mois." (Sens métaphorique : en profit).

IV – Rhétorique et stylistique (5 pts)

1. Ce texte appartient au genre narratif. Cela se justifie par la présence d'un narrateur qui raconte une série d’événements chronologiques vécus ("je vis", "je me rendis compte", "Je le sentis sauter"). 1,5 pt
2. La tonalité dominante de ce texte est tragique. Voici quelques justifications : 1,5 pt
a) L’atmosphère sombre et effrayante : Le narrateur décrit une scène nocturne, avec une pièce très sombre et un animal noir monstrueux qui bouge près du lit. Cette description crée une atmosphère de peur et d’incertitude.
b) La présence d’un animal terrifiant : L’animal est décrit comme un chat monstrueux, noir et de grande taille. Ses mouvements sont comparés à ceux d’un animal en cage, ce qui renforce l’idée de danger et de menace.
c) La paralysie du narrateur : Le narrateur est incapable de crier ou de bouger, ce qui accentue le sentiment d’impuissance face à la menace.
d) La douleur physique : La douleur fulgurante ressentie par le narrateur lors de l’attaque de l’animal ajoute un élément de terreur physique à la scène.
Ces éléments contribuent tous à créer une tonalité tragique qui domine le texte. La tragédie est souvent associée à des événements sombres et terrifiants, et ce texte en est un bon exemple.
3. La figure de style utilisée dans cette expression est une métaphore. Une métaphore est une figure de style qui consiste à désigner un objet ou une idée par un autre terme en établissant une comparaison implicite entre eux. 2 pts
Dans ce cas, la douleur ressentie par le narrateur est comparée à deux grandes aiguilles qui s’enfoncent profondément dans sa poitrine. Cette métaphore permet de créer une image visuelle forte qui souligne l’intensité et la précision de la douleur.
L’effet de sens produit par cette métaphore est de renforcer l’aspect terrifiant et douloureux de l’expérience du narrateur. Elle permet au lecteur de comprendre et de ressentir de manière plus concrète et viscérale la douleur intense et aiguë que le narrateur éprouve. Cela contribue à l’atmosphère d’horreur et de tragédie du texte.