Vous êtes ici : AccueilEXAMENSCorrection épreuve de langue française au baccalauréat C et E 2018
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Baccalauréat
Langue française
C & E
2018
Correction
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I. Communication / 5pts.
1 a. Dans le texte, le pronom personnel indéfini « on » qui revient 09 fois, est un impersonnel et désigne tout visiteur.
Quant au pronom personnel « vous », il apparaît 03 fois et renvoie aussi à un visiteur quelconque.
b. Cet emploi se justifie par le fait que le locuteur veut dire que n’ importe quel visiteur aurait la même impression de cette ville. Il souligne ainsi l’objectivité de sa vision qui pourrait être partagée par tout le monde.
2 a. La phrase : « Comment peut-on aimer une telle ville ? » comporte un présupposé et des sous-entendus :
* Le présupposé est : « On aime cette ville ».
* Le sous-entendu est : « Cette ville n'a rien d’attrayant »/ « Cette ville est détestable ».
Cette phrase véhicule une image peu reluisante de Bamako. À travers elle, Bamako donne l’impression d’être une ville chaotique/ désordonnée/ sans harmonie.

Il. Morphosyntaxe / 5pts.
1.a. On repère dans le texte un point d’exclamation: « Bamako ! » qui souligne un substantif, expression de l’ahurissement, voire de la consternation du narrateur devant cette vision apocalyptique.
Et une phrase interrogative qui revient deux fois : « Comment peut-on aimer une telle ville ? », « Comment peut-on aimer une telle ville ? ». Il s’agit d’une interrogation rhétorique qui exprime l’incompréhension du narrateur devant l’absurdité et l’éventualité d’une affection pour cette ville.
b. Cette ponctuation révèle la stupéfaction, la désolation, l’incompréhension, l’insatisfaction du narrateur.
2. a. Dans le dernier paragraphe, 3 verbes sont conjugués dont deux au présent de l’indicatif : « suffit » et « saisit ». Le 1er a une valeur énonciative étant donné qu’il exprime un point de vue personnel, celui du narrateur et le 2nd une valeur descriptive puisqu’il met en relief l’impression que la ville donne à l’étranger.
Le 3° verbe « aurait dû » est au conditionnel passé et a une valeur hypothétique. Il exprime en effet un regret, un irréel du passé marque de la frustration.
b. L’emploi conjoint de ces temps permet au narrateur de souligner le contraste entre ce qui est et ce qui aurait dû être. Il montre ainsi l'absurdité de l’évolution qu’a connu la ville de Bamako.

III. Sémantique / 5pts.
1.a. Ces expressions sont chargées de connotations dépréciatives, péjoratives :
- « étrange sensation » : impression bizarre,
- «odeur particulière » : odeur étonnante, sûrement désagréable,
- « herbe pourrie » : corruption, altération de L’environnement,
- « chaleur moite » : humidité.
b. L’emploi de ces connotations révèle le dégoût du narrateur face à cette ville.
2. a. Dans le 3e paragraphe, on peut repérer deux champs lexicaux contrastés :
— Le champ lexical de la misère constitué des expressions et mots suivants: « bidonvilles », « populations grouillantes », « misère » (2 occurrences), « vices », « mansardes », « tomber en ruines », « taudis » (2 occurrences).
- Le champ lexical de l’opulence (aisance, richesse) : « buildings » (3 occurrences), « le sourire aux lèvres », « manières paternes », « rassurants ».
b. Leur association révèle l’existence d’un îlot de bonheur (prospérité) dans un océan de misère /l’existence de deux classes inégales / la cohabitation de la richesse et de la pauvreté au sein de la
ville.

IV. Rhétorique des textes /5pts.

1.a. La figure de style contenue dans la phrase : « Les taudis regardent les buildings à la dérobée et méfiants, les buildings contemplent les taudis et se veulent rassurants.» est une personnification obtenue par l’attribution des attitudes (regardent, contemplent) et des sentiments (méfiants, rassurants) humains à des bâtiments.
b. Elle met en évidence le paternalisme, voire le mépris de l’opulence vis-à-vis de la misère et le complexe d’infériorité de la misère face à la richesse. /
Elle traduit l’opposition entre les deux univers décrits.
2.a. Ce texte appartient au type descriptif.
Indices :
Indication d’un lieu (Bamako) ; caractérisation (adjectifs qualificatifs : « étrange », « particulière », « pourrie », etc. ;
Compléments du nom : “ville sans visage”, “haut des collines", « coexistence d’univers » ;
Propositions subordonnées relatives déterminatives : « sensation qu’on éprouve », « les mansardes qui menaçaient de tomber en ruines », « des collines qui l’entourent », etc. ;
Le présent de l’indicatif : « éprouve », « envahit », « oppresse », “cohabitent », etc. ;
L’imparfait de l'indicatif à valeur descriptive : « menaçaient » ).
b. L’intention de l’auteur est de critiquer la manière chaotique (désordonnée) dont la ville s'est développée. Sa visée est polémique: l'auteur s’en prend à ceux qui aiment la ville de Bamako.