1a) Le champ lexical du prestige comprend un ensemble de mots et d'expressions associés à la notion de prestige, de renommée, d'excellence et de reconnaissance sociale. Voici une liste de mots et d'expressions qui font partie de ce champ lexical :
Renommée, réputation, distinction, éminence, gloriole, notoriété, éclat, aura, fierté, raffinement, noblesse, élite, prééminence, grandeur…
Construisez le champ lexical de la déchéance.
Le champ lexical de la déchéance comprend des mots et des expressions qui évoquent la perte de statut, de dignité, ou la dégradation dans différents domaines de la vie. Voici une liste de termes associés à la déchéance :
dégradation, décadence, déclin, déchéance, chute, déclin, détérioration, ruine, effondrement , désillusion, discrédit, déshonneur, abaissement, désaffection, désintéressement, déchéance morale, déclassement, dégradation sociale
Ces termes sont utilisés pour décrire la diminution de qualité, de valeur ou de statut d'une personne, d'une institution, d'une société ou d'un concept, souvent due à des circonstances défavorables, à des erreurs, à des actions néfastes ou à des changements indésirables.
1.b) Dans le passage cité de « Sous l’orage » de Seydou Badian, l'association du prestige et de la déchéance reflète l'état d'esprit du locuteur quant à la façon dont les personnes âgées, représentées comme les "vieux", sont perçues et traitées dans la société.
Le locuteur évoque le prestige des anciennes générations en les présentant comme des figures respectables et vénérables. Il met en avant leur expérience, leur sagesse, ainsi que le respect d'un système établi dont ils ont été les gardiens. Le prestige attribué aux personnes âgées est lié à leur statut de guides potentiels pour les générations plus jeunes, étant donné qu'ils ont vécu selon des normes et des règles qu'ils estiment bénéfiques pour la société.
D'autre part, le locuteur expose la déchéance actuelle des personnes âgées, illustrant comment elles sont désormais reléguées à un état de malaise et de désillusion. Il décrit la manière dont la société moderne néglige leur sagesse et leur expérience, les privant de l'attention et du respect qui leur étaient autrefois accordés. Cette déchéance est exprimée à travers l'image de la perte brutale de valeur, où ce qui était autrefois précieux et respecté devient soudainement sans valeur, laissant les personnes âgées désemparées et désillusionnées.
Ainsi, l'association du prestige et de la déchéance dans ce passage traduit l'état d'esprit du locuteur, qui exprime un profond respect pour les personnes âgées tout en déplorant la perte de leur statut et le manque de considération dont elles font désormais l'objet dans la société moderne. Le locuteur semble plaider pour un retour à l'hommage et au respect envers les anciennes générations, soulignant la déception ressentie par ces dernières face à ce manque de considération.
La phraséologie étudie ces constructions linguistiques en tant qu'entités plus larges que des mots ou des phrases individuelles, mettant l'accent sur les combinaisons de mots et les expressions qui possèdent des significations propres, souvent distinctes de la simple somme des significations de leurs parties constitutives.
Un "élément de phraséologie" désigne un ensemble d'expressions, de tournures de phrases ou de constructions linguistiques utilisées dans une langue donnée et qui ont une signification particulière et souvent idiomatique. Ces éléments peuvent être des expressions figées, des proverbes, des locutions ou des formules couramment utilisées dans une langue pour transmettre une idée spécifique de manière concise ou imagée.
Ainsi, un élément de phraséologie peut être un idiome, une expression idiomatique, une locution, un proverbe ou toute autre construction linguistique qui a une signification particulière dans une langue et qui est utilisée de manière habituelle ou régulière par les locuteurs natifs.
2.a) Dans le dernier paragraphe du texte, l'élément de phraséologie est l'expression "crier sur les toits". Cette expression idiomatique signifie répandre ou annoncer quelque chose de manière très bruyante et publique, sans se soucier de la discrétion ou de la réserve. Cela implique généralement que l'information soit divulguée de manière très évidente et souvent de façon exagérée, de sorte que tout le monde puisse la connaître.
2.b) Dans le contexte du texte, cette expression est utilisée pour souligner le contraste entre le respect et l'admiration qu'on avait autrefois pour les personnes âgées et le mépris ou l'indifférence actuels envers leurs valeurs et leurs croyances. Elle indique que les valeurs et les principes qui étaient autrefois vénérés et pris au sérieux sont désormais rejetés et décriés publiquement, comme si la société criait à tout le monde que ces valeurs ne méritent plus aucune considération ou attention.