Vous êtes ici : AccueilCLASSESArithmétique : Division euclidienne dans N et Z
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 
Terminale
C
Mathématiques
Cours
Bonjour ! Camerecole a une chaine Youtube, suivez le lien si vous préférez des cours en vidéo

Si a et b sont deux entiers, on dit que a divise b, ou que b est divisible par a, s’il existe un entier q tel que b=a×q. On dit encore que a est un diviseur de b, ou que b est un multiple de a. On le note a|b.

Soient a et b deux entiers tel que b0, Effectuer une division euclidienne, c’est déterminer le quotient q et le reste r de la division de a par b.

I. Division euclidienne dans N

Théorème : Existence et Unicité

Soient a et b deux entiers et positifs, (avecb0), il existe un couple unique (q,r) d'entiers positifs ou nuls tels que : a=bq+r et 0rb
On dit que q est le quotient et r le reste de la division euclidienne de a par b.

a) Démonstration : Existence du couple (q,r)
On distingue deux cas.
1) Si ab. On prend q=0 et r=a. Si a=0, on prendra q=r=0
2) Si ab, On considère l'ensemble A des entiers naturels de la forme amb pour m entier naturel. Cet ensemble est non vide puisqu'il contient a pour m=0; il admet donc un plus petit élément tel que : aqb. On rb sinon a(q+1)b appartiendrait à A et serait plus petit que r. On a donc 0aqbb. On a trouvé un couple d'entiers (q,r) répondant au problème.

{a=bq+r0rb

b) Démonstration : Unicité du couple (q, r)
On suppose l'existence d'un deuxième couple (q,r) répondant au problème.
Ie {a=bq+r0rb
On en déduit bq+r= bq+r, soit b(qq) =(rr). Des inégalités0rb, on déduit br 0 et par addition respectivement avec les inégalités 0rb, on déduit des inégalités strictes : brr b et donc que rr est strictement inférieur à b.
Comme b divise rr, il en résulte que rr=0 et donc que q=q.

Il y a donc unicité du couple (q,r).

II. Division euclidienne dans Z

Soient a et b deux entiers relatifs tels que : b0
Il existe un unique couple (q;r) tel que :

{a=bq+r0r|b|

a) Démonstration : Existence du couple (q,r)
Soit A l’ensemble des entiers naturels de la forme : abq avec q Z
a+|ba| est element de A ; donc A est une partie non vide de N, qui admet un plus petit élément r.
r est élément de A ; donc r0 et r=abq (q Z)
De plus, r|b| ( sinon r|b| =abq |b|=a bq ; donc r|b| serait un élément de A, plus petit que r ; c’est-à-dire que r ne serait plus le plus petit élément de A).
On déduit qu’il existe un couple (q;r) de Z × N tel que {a=bq+r0r|b|

b) Démonstration : unicité du couple (q,r)
Soient (q;r) et (q;r) deux couples de Z × N tels que {a=bq+ra=bq+r et {0r|b|0r|b|.
On a : 0=b(qq) +(rr); donc |b||qq| =|rr| ;
Or |b|r r|b|; donc |rr||b|
On en déduit que |qq|=0 ( si |qq|1, on aurait |b||qq| |q|).
De plus |rr|=|b| |qq| ; donc q=q et r=r
On déduit qu’il existe un couple unique (q;r) de Z × N tel que {a=bq+r0r|b|