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Terminale
D
S.V.T
Cours
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b) Nature chimique des antigènes ou marqueurs des groupes sanguins du système ABO.

Dans la membrane des hématies sont enchâssées des glycoprotéines. Ce sont des protéines (glycophorines) portant des chaînes glucidiques (oligosaccharides). La partie terminale des chaînes glucidiques diffère d’un groupe sanguin à l’autre et constitue le marqueur spécifique de ce groupe sanguin. Seuls les glycoprotéines portant les marqueurs A et B déclenchent une réaction d’agglutination : On leur donne les noms d’antigène A et d’antigène B.
antigene systeme abo

c) Les mécanismes moléculaires de l’agglutination.

Les agglutinines anti-A et anti-B du sérum qui sont à l’origine de l’agglutination reconnaissent de façon spécifique les antigènes A (ou B) portés par les membranes des hématies. Les agglutinines sont des anticorps présents dans l’organisme avant même toute introduction d’hématies étrangères porteuses d’antigènes spécifiques.
agglutination

I.1.3- Le facteur rhésus.

Le facteur rhésus
C’est un antigène trouvé sur la surface des hématies de singe rhésus (macaque) et dans 85% de la population humaine.

Ce facteur est déterminé par un allèle dominant noté \(R{h^ + }\) porté par le chromosome 1. Ainsi les personnes \(R{h^ + }\) ont à la surface de leurs hématies, à coté des marqueurs du groupe sanguin, l’antigène rhésus. Les personnes \(R{h^ - }\) ne portent pas d’antigènes rhésus ; elles n’ont par conséquent pas d’anticorps rhésus dans leur plasma.
Il existe des risques de choc anaphylactique si on injecte plusieurs fois à une personne \(R{h^ - }\) des hématies \(R{h^ + }\). L’antigène rhésus, reconnu par les lymphocytes du receveur, va déclencher la production des anticorps antirhésus. La première fois, la production est faible, mais la deuxième fois, elle est plus importante et entraîne l’agglutination des hématies du donneur.
C’est la raison pour laquelle la deuxième grossesse pose parfois des problèmes dans les couples où l’homme est \(R{h^ + }\) et la mère . \(R{h^ - }\)

I.2 Définition du soi

Le soi d’un individu
Il représente l’ensemble des molécules propres à cet individu et résultant de l’expression de son génome.

La plupart des molécules du soi ne sont pas des acteurs de la réponse immunitaire (sauf cas de maladie auto-immune).
Ces molécules sont :
Intracellulaires : (exemple : Les enzymes du cytosol, …);
Extracellulaires (exemple : Hormones et protéines plasmatiques, …);
Membranaires (exemple : Marqueurs mineurs tels que les marqueurs des groupes sanguins ABO, rhésus,… et les marqueurs majeurs tels que les marqueurs des groupes tissulaires c'est-à-dire les antigènes du CMH).

II. Le non soi

II.1 Les déterminants du non soi

II.1.1- Des molécules étrangères.

Les microbes qui pénètrent dans l’organisme lors d’une blessure sont capables de déclencher une réponse immunitaire locale non spécifique : l’inflammation.
De nombreux globules blancs (leucocytes) s’accumulent alors dans la zone infectée. Les microbes peuvent être considérés comme les déterminants du non soi. Certains constituants des agents infectieux déclenchent des réactions immunitaires spécifiques (propres à eux). C’est le cas des protéines virales.

Exemple : Cas du virus de l’hépatite B.
virus hepatite bD’une manière générale, on appelle antigène une molécule susceptible d’être reconnue comme étrangère par le système immunitaire d’un individu et de déclencher une réponse de défense spécifique contre elle (production d’anticorps spécifiques).
Les molécules antigéniques sont principalement les protéines et les glycoprotéines. On distingue :
• Les antigènes particulaires qui sont les constituants des cellules étrangères (bactéries, champignons parasites, particules virales,…) et les allergènes ;
• Les antigènes solubles qui sont les molécules libres (toxines microbiennes, protéines sériques, …)
Une étude approfondie de la molécule d’antigène montre que seules certaines parties de la molécule peuvent déclencher une réaction immunitaire : ce sont de déterminants antigéniques ou épitopes ou sites antigéniques ou motifs antigéniques.

L’épitope
C’est la plus petite partie d’un antigène pouvant déclencher la sécrétion d’anticorps dirigés spécifiquement contre lui.

Ainsi dans les antigènes A et B des groupes sanguins, seule l’extrémité des chaînes glucidiques est reconnue par les agglutinines anti-A et anti-B.

II.1.2- Le soi modifié ou non-soi immunologique.

Dans toute cellule, des enzymes découpent en fragments (peptides) une partie des protéines présentes dans le cytoplasme. Chaque peptide se fixe à une molécule HLA, formant un complexe peptide-HLA appelé soi immunologique qui migre et se positionne à la surface de la cellule. La cellule assure ainsi en permanence une exposition d’un échantillonnage de son contenu peptidique, ce qui permet une « véritable surveillance immunitaire ».
Si les peptides exposés proviennent des protéines normales de la cellule, les complexes peptide-HLA ne déclenchent aucune réponse immunitaire : le soi immunologique est toléré.
Les peptides exposés peuvent aussi provenir du soi modifié c'est-à-dire :
• des protéines étrangères (protéines virales, molécules étrangères introduites dans l’organisme par phagocytose) ;
• des protéines « anormales » du soi (protéines codées par des gènes mutés comme c’est la cas dans les cellules cancéreuses), des protéines des cellules mortes ou altérées (soi altéré).
Dans ces différents cas, les complexes HLA-peptides du non soi sont identifiés par les cellules spécialisées capables de reconnaître que les marqueurs du soi sont modifiés. Une réaction immunitaire contre ce soi-modifié est alors déclenchée.

II.2- Définition du non soi.

Le non soi
Ce sont les molécules différentes du soi, c'est-à-dire à toutes les molécules ne résultant pas de l’expression du génome d’un individu.

Le système immunitaire développe contre le non soi des réactions ayant pour objectifs son élimination. L’homéostasie est ainsi assurée.
L’origine du non soi est double :
non soi-exogène (extérieur): il s’agit d’un élément étranger à l’organisme, pathogène ou non (ex : bactéries)
non soi-endogène : il s’agit d’une modification des structures moléculaires du soi = soi modifié (ex : cellules cancéreuses) Les molécules du non-soi sont appelées antigènes.