Objectif : Décrire le VIH et donner son mode d’action
1- Le VIH proprement dit.
Le SIDA est une maladie causée par un virus : le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). C'est un élément biologique minuscule limité par une capsule protéique et lipidique, à l’intérieur de laquelle il y a 2 molécules d’ARN (rétrovirus) portant chacune une transcriptase reverse permettant d’effectuer la transcription de l’ARN en ADN.
Le stade le plus avancé de l'infection à VIH est le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). CE virus cible les globules blancs, affaiblissant le système immunitaire, et rendant les personnes touchées plus susceptibles de contracter certaines maladies comme la tuberculose, les infections et certains cancers.
I.1 Les caractéristiques du VIH.
Le virus du SIDA est le VIH (virus de l’immunodéficience humaine). On connaît actuellement 3 types :
• VIH de type 0 ;
• VIH de type 1 ;
• VIH de type 2.
Le type 1 étant le plus virulent. Le VIH est relativement fragile : détruit par la chaleur à 60 °C et par les antiseptiques usuels (alcool, eau de javel, eau oxygénée, …). Le VIH est un petit objet biologique de \({10^{ - 4}}\) à \(1,2 \times {10^{ - 4}}\) µm limité par une bicouche phospholipidique. Son matériel génétique est constitué d’ARN monocaténaire. C’est un rétrovirus (virus dont le matériel génétique est l’ARN), ayant une enzyme, la retro-transcriptase ou transcriptase inverse qui permet de copier l’information génétique du virus sous forme d’ADN dès qu’il a pénétré une cellule cible Il a été identifié deux souches de VIH qui diffèrent par leur génome : le VIH 1 (isolé en 1983) et le VIH 2 (isolé en 1986).
I.2 Mode de transmission du virus.
Les modes de transmission du VIH d’une personne à une autre sont :
La transmission lors des rapports sexuels : c’est la plus fréquente (80 % des cas dans le monde) ;
La contamination par le sang : transfusion de sang contaminé, utilisation des seringues, des aiguilles, des rasoirs non stérilisés ;
La transmission de la femme enceinte à son enfant au cours de la grossesse, au cours de l’accouchement ou par l’allaitement (30% des cas en Afrique).
II. Mode d’action du VIH
Lorsque le VIH est introduit dans l’organisme, le système immunitaire réagit ; les lymphocytes B produisent des anticorps spécifiques anti-VIH : le sujet est dit séropositif (présence d’anticorps anti-VIH dans le sérum du sujet). Mais ces anticorps sont incapables de neutraliser toute la quantité de VIH qui se trouve à l’intérieur des cellules cibles.
Le VIH s’attaque principalement aux lymphocytes T4 (T auxiliaires) et aux macrophages qui possèdent des récepteurs membranaires appelés CD4.
Le VIH se fixe sur les lymphocytes T4. Il introduit ensuite son ARN dans le cytoplasme du lymphocyte T4. Grâce à la transcriptase reverse l’ARN viral est transcrit en ADN simple brin (ADNc). Une enzyme permet de former l'ADN double brin ou provirus qui s’intègre dans l’ADN du lymphocyte T4.
Deux cas sont alors possibles :
1er cas : Le virus reste à l’état latent (provirus) dans les lymphocytes pendant plusieurs années : le sujet ne présente aucun symptôme de la maladie, il est dit porteur sain ou porteur asymptomatique.
2ème cas : Le virus se multiplie aux dépens des lymphocytes T4 à partir de l’ADN intégré dans les chromosomes : l’ADN viral introduit dans le LT4 sera transcrit en ARN messager qui sera traduit en protéines virales .L’assemblage des structures virales donne naissance à de nouveaux virus qui finissent par bourgeonner. Les LT4 sont alors progressivement détruits et ne peuvent plus assurer leur rôle immunitaire qui est d’amplifier les réactions à médiation humorale et cellulaire : il y a effondrement total du système immunitaire.
Le sujet est atteint du SIDA, la porte est ouverte aux maladies opportunistes (maladies aux-quelles l’organisme faisait habituellement face).
Résumé
Le VIH cible les globules blancs, affaiblissant le système immunitaire, et rendant les personnes touchées plus susceptibles de contracter certaines maladies comme la tuberculose, les infections et certains cancers.
Le VIH a pour cible les LT4, les macrophages et certaines cellules nerveuses et intestinales.
Le VIH infecte les LT4 sécréteurs d’interleukine. C’est un rétrovirus dont le matériel génétique est constitué d’ARN et d’une enzyme appelée transcriptase inverse capable de synthétiser l’ADN proviral pouvant s’intégrer à l’ADN de la cellule hôte. Le système immunitaire lutte contre le VIH par la formation d’anticorps anti -VIH qui apparaissent tardivement. Une personne qui présente ces anticorps est dite séropositive.
Le virus se reproduit dans les cellules infectées qu’il finit par détruire : l’individu présente alors un déficit immunitaire et devient sensible à toute sortes de maladies dites maladies opportunistes (maladies qui se développent quand un individu présente une immunodéficience).
Il infecte essentiellement les LT4, cellules possédant une protéine membranaire appelée CD4, qui est reconnue par la gp120 (glycoprotéine 120) située sur la membrane du VIH. Le cycle du VIH est le suivant :
• La liaison entre le VIH et sa cellule cible : cette liaison se fait par reconnaissance entre la gp120 et le CD4 ;
• Libération du matériel génétique du VIH dans la cellule cible ;
• Retro-transcription de l’ARN viral en ADN double brin qui va incorporer l’ADN de la cellule cible ;
• Transcription de l’ADN viral en ARN, puis synthèse des protéines virales assemblage de la particule virale qui ressort de la cellule